GMS : ton guide complet pour cartonner en grande distribution en 2025

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écrit par Christelle

Christelle, spécialiste en communication, promeut une publicité plus inclusive et équitable, redéfinissant les normes du secteur

Tu sais ce moment où tu te retrouves face à un chef de secteur Carrefour qui te demande pourquoi ton produit ne performe pas en linéaire ? Ou quand tu réalises que ta belle campagne 360° ne génère aucun trafic vers les points de vente ? En 2025, la grande distribution représente un marché colossal en France, mais réussir en GMS, c’est un art qui demande bien plus qu’une jolie publicité.

Tu te demandes sûrement comment développer efficacement tes ventes en grandes et moyennes surfaces ? Comment adapter ta stratégie marketing aux spécificités de ce secteur ultra-concurrentiel ? Comment faire comme les marques qui cartonnent chez Leclerc, Auchan ou Intermarché pendant que d’autres galèrent à obtenir du facing ?

Dans cet article, tu vas découvrir les codes secrets du marketing GMS, les stratégies qui fonctionnent vraiment en 2025, et surtout comment transformer tes relations distributeurs en machine à générer des ventes. Fini les campagnes qui ne convertissent pas en magasin : place aux techniques qui font vraiment décoller tes performances !

Qu’est-ce que la GMS ? (Et pourquoi c’est différent de tous tes autres canaux)

La GMS, ce sont les « Grandes et Moyennes Surfaces » : supermarchés, hypermarchés et grandes surfaces spécialisées. Mais si tu penses que c’est juste un canal de distribution parmi d’autres, tu passes à côté de l’essentiel. La GMS, c’est un écosystème complexe avec ses propres règles, ses acteurs influents et ses mécaniques de vente ultra-spécifiques.

Contrairement à la vente directe ou à l’e-commerce où tu maîtrises ton discours, en GMS tu dois convaincre à trois niveaux : l’enseigne nationale, le chef de secteur local, et le consommateur final. C’est comme jouer aux échecs en 3D !

🔍 Focus expertise : La GMS se caractérise par la vente en libre-service sur de grandes surfaces (souvent plus de 2500m²), avec une localisation périphérique pour faciliter le stationnement. Cette configuration impacte directement tes stratégies marketing.

L’exemple qui parle ? Danone a révolutionné son approche GMS récemment en développant des planogrammes spécifiques pour chaque enseigne, au lieu d’une approche one-size-fits-all. Résultat : une amélioration significative de rotation sur leurs références yaourts.

La vraie différence avec tes autres canaux ? En GMS, ton packaging EST ton commercial. Pas de vendeur pour expliquer les bénéfices produit : ton emballage doit convaincre en 3 secondes maximum dans le couloir d’un Leclerc.

💡 Conseil pratique : Teste toujours tes visuels packaging en conditions réelles. Imprime ton design à taille réelle et place-le dans un linéaire concurrent. Si tu ne le repères pas immédiatement parmi 50 autres produits, retour à la planche à dessin !

En résumé pour toi : La GMS n’est pas un canal comme les autres, c’est un univers avec ses propres codes marketing qui demandent une approche spécifique et ultra-pragmatique.

Les 4 piliers d’une stratégie marketing GMS qui cartonne

1. Le trade marketing : ta relation avec les enseignes

Le trade marketing, c’est ton arme secrète pour négocier les meilleures conditions avec Carrefour, Auchan ou Leclerc. Oublie les présentations PowerPoint généralistes : en GMS, tu dois parler chiffres, rotation, marge et contribution à la catégorie.

Les éléments qui font la différence :

  • Category management : analyse fine de la performance de ta catégorie produit
  • Plans merchandising : optimisation de l’implantation en linéaire
  • Conditions commerciales : négociation des marges arrière et opérations promotionnelles
  • Outils d’aide à la vente : formation équipes, PLV, argumentaires

🔍 Focus expertise : Chez Système U, une marque qui présente une analyse category management complète avec données de marché et recommandations d’assortiment a trois fois plus de chances d’obtenir un référencement qu’une approche produit isolé.

L’astuce des pros ? Pense « partenaire » plutôt que « fournisseur ». Au lieu de vendre ton produit, propose des solutions pour développer la catégorie entière. L’Oréal excelle dans cet exercice en cosmétique.

💡 Conseil pratique : Prépare toujours 3 scénarios de planogrammes : conservateur (changement minimal), optimisé (amélioration progressive), et disruptif (révolution catégorie). Laisse le distributeur choisir son niveau d’ambition.

En résumé pour toi : Ton succès en GMS se joue d’abord dans les bureaux des centrales d’achats, avec une approche trade marketing ultra-professionnelle.

2. Le shopper marketing : comprendre les parcours en magasin

Le shopper marketing, c’est l’art d’influencer tes consommatrices directement dans leur parcours d’achat en magasin. Contrairement au consumer marketing qui vise la notoriété, le shopper marketing optimise la conversion au moment et au lieu de vente.

Les leviers qui marchent :

  • Géolocalisation des rayons : adapter ton message selon la zone magasin
  • Moments de vérité : identifier les points de décision clés
  • Théâtralisation : créer de l’expérience produit en linéaire
  • Cross-merchandising : associer ton produit à des catégories complémentaires
Voir  L'intervalle de confiance en marketing : un outil pour la prise de décision

L’exemple parfait ? Ferrero avec Nutella a développé des corners petit-déjeuner associant leur pâte à tartiner avec des pains de mie, confitures et céréales. Cette logique « usage » booste les ventes de tous les partenaires.

🔍 Focus expertise : Les études d’eye-tracking révèlent que le consommateur scanne un linéaire de gauche à droite et de haut en bas, avec un temps d’arrêt moyen de 13 secondes par catégorie. Ton packaging doit capter l’attention dans cette fenêtre critique.

La technique qui cartonne ? Le storytelling de rayon. Raconte une histoire cohérente depuis l’entrée de la catégorie jusqu’à ton produit. Dove l’applique magistralement en hygiène-beauté.

En résumé pour toi : Le shopper marketing transforme ton linéaire en théâtre de vente où chaque élément contribue à déclencher l’achat impulse.

3. La PLV et merchandising : maximiser ta visibilité

Ta PLV (Publicité sur Lieu de Vente), c’est ton dernier argument avant l’acte d’achat. Mais attention : en GMS, l’espace est limité et chèrement négocié. Ta PLV doit être efficace, résistante, et facile à installer pour les équipes magasin.

Les formats qui performent :

  • Stop-rayon : accroche l’attention sur ta catégorie
  • Wobbler : signale ton produit spécifiquement
  • Théâtralisation tête de gondole : mise en scène premium
  • PLV digitale : écrans interactifs pour produits tech

💡 Conseil pratique : Teste la résistance de ta PLV ! Une PLV qui s’affaisse après 2 semaines nuit plus à ton image qu’elle ne l’aide. Investis dans des matériaux durables et des systèmes de fixation fiables.

L’erreur classique ? Sur-complexifier l’installation. Si ton system de PLV nécessite plus de 5 minutes d’installation ou des outils spécifiques, il ne sera jamais installé correctement. Keep it simple !

La règle d’or du merchandising en GMS : « Facing = ventes ». Plus tu occupes d’espace linéaire, plus tu vends. Négocie le nombre de facings comme un critère prioritaire lors de tes référencements.

En résumé pour toi : Ta PLV doit être simple, robuste et impactante. Un beau design qui ne tient pas en magasin = budget gaspillé.

4. Les opérations promotionnelles : booster tes ventes ponctuellement

Les promos en GMS, c’est la base de ton activation commerciale. Mais attention : mal gérées, elles peuvent détruire la perception valeur de ta marque et créer une dépendance promotionnelle chez tes consommatrices.

Les mécaniques qui marchent :

  • Prix barrés : transparence sur la réduction accordée
  • Offres groupées : 3 pour 2, lot économique
  • Cashback et remises différées : fidélisation client
  • Animation produit : dégustation, démonstration

🔍 Focus expertise : Les opérations les plus efficaces combinent réduction prix ET théâtralisation. Une simple réduction prix sans mise en avant génère une uplift moyenne de +30%, contre +85% avec une animation dédiée.

L’astuce des marques leaders ? Anticiper les calendriers promotionnels des enseignes. Chaque distributeur a ses périodes fortes (rentrée, Noël, soldes) avec des mécaniques spécifiques. Adapte tes propositions à leur planning.

La technique avancée : le cross-promotion. Associe-toi à une marque complémentaire pour créer des offres bundlées attractives. Exemple : Jacquet + Président sur le segment tartine.

En résumé pour toi : Tes promos doivent être stratégiques, calées sur les temps forts distributeurs, et toujours associées à une mise en avant visuelle forte.

Les erreurs fatales qui sabotent tes performances GMS

L’erreur n°1 : négliger les spécificités locales

« Une stratégie nationale = succès partout » est le mythe le plus coûteux en GMS. Chaque région, chaque magasin a ses spécificités consommateurs. Un produit qui cartonne à Paris peut totalement échouer à Lille ou Marseille.

L’exemple qui fait mal : une marque de plats cuisinés qui a déployé la même gamme « fusion asiatique » partout en France. Résultat : excellent en région parisienne, catastrophique en zones rurales où les consommateurs cherchent du réconfort culinaire traditionnel.

💡 Conseil pratique : Segmente tes approches par zone de chalandise. Utilise les données géomarketing de tes distributeurs pour adapter assortiments, prix et communication selon les profils socio-démographiques locaux.

L’erreur n°2 : sous-estimer l’importance des équipes magasin

Tu penses que le libre-service signifie « zéro interaction humaine » ? Erreur ! Les équipes de rayon sont tes meilleurs ambassadeurs ou tes pires ennemis selon la qualité de ta relation avec elles.

La technique qui change tout : forme et implique les équipes terrain. Organise des présentations produit, fournis des échantillons, crée des incentives pour les vendeurs. Une équipe qui connaît et apprécie tes produits les recommande spontanément.

L’erreur n°3 : zapper la mesure de performance

« Ma campagne est lancée, maintenant j’attends les résultats » = méthode amateur. En GMS, tu dois tracker en permanence tes performances et réajuster en temps réel.

Voir  Task force en marketing

🔍 Focus expertise : Les panels distributeurs (Nielsen, IRI) donnent des données hebdomadaires sur tes ventes, parts de marché et rotation. Ces investissements en data payent largement leur coût en optimisation continue.

En résumé pour toi : Le succès en GMS demande une approche ultra-locale, collaborative avec les équipes terrain, et pilotée par la data.

Les outils indispensables pour réussir en GMS

Pour l’analyse et le pilotage

Nielsen Retail Measurement : panel de référence pour tracker tes performances vs concurrence. Indispensable pour toute marque sérieuse en GMS.

IRI : données de vente et d’assortiment, particulièrement fort sur l’analyse promotionnelle et l’impact des nouvelles références.

Circana (ex-IRI/NPD) : insights consommateurs et shopper, parfait pour comprendre les motivations d’achat en magasin.

Google Analytics Enhanced E-commerce : pour tracker l’impact de tes campagnes digitales sur le trafic magasin (via store locator, promotions…).

Pour la création et diffusion

Adobe Creative Suite : pour créer tes PLV, catalogues produits et supports trade marketing avec un niveau de qualité professionnel.

Canva Pro : alternative plus accessible pour les petites structures, avec des templates spécifiques retail et GMS.

POP Network : plateforme de gestion et diffusion de PLV digitale, très pratique pour les animations multi-enseignes.

Salesforce Commerce Cloud : si tu développes aussi le B2B2C avec tes distributeurs (commandes en ligne, click & collect…).

Pour la relation distributeur

Microsoft Teams/Slack : collaboration quotidienne avec tes interlocuteurs en central et sur le terrain.

Trello/Monday : suivi de tes projets et opérations avec les différentes enseignes. La visibilité est cruciale !

DocuSign : signature électronique des contrats et accords commerciaux. Accélère considérablement les cycles de négociation.

💡 Conseil pratique : Commence par maîtriser parfaitement 2-3 outils plutôt que de jongler entre 10 plateformes. La régularité d’usage prime sur la sophistication technique.

En résumé pour toi : Investis prioritairement dans les outils d’analyse de performance (panels) et de création visuelle (PLV). Le reste peut attendre que ton business GMS soit solide.

Comment mesurer ton ROI en GMS

Les KPIs incontournables

Chiffre d’affaires distributeurs : évolution mensuelle de tes ventes par enseigne. La métrique roi qui détermine la santé de tes référencements.

Parts de marché volume et valeur : ta position relative dans la catégorie. Une part qui stagne sur un marché qui croît = problème de compétitivité.

Taux de rotation : nombre de fois où ton stock se renouvelle par période. Un indicateur clé pour négocier tes conditions avec les distributeurs.

DN (Distribution Numérique) : pourcentage de magasins qui référencent tes produits. L’expansion de ta DN est souvent le levier de croissance #1.

🔍 Focus expertise : Le calcul DN pondérée (% de magasins pondéré par leur CA) est plus pertinent que la DN simple. Mieux vaut être dans 50% des gros magasins que dans 90% des petits points de vente.

Les métriques avancées

Taux de rupture : fréquence des ruptures de stock en linéaire. Des ruptures fréquentes = perte de ventes et dégradation de la relation distributeur.

Price elasticity : sensibilité de tes volumes aux variations de prix. Essentiel pour optimiser ta politique tarifaire et promotionnelle.

Cross-selling rate : pourcentage d’achat de produits complémentaires. Indique l’efficacité de tes stratégies de merchandising.

Cost per acquisition magasin : coût d’activation marketing ramené aux nouveaux clients magasin. Met en perspective l’efficacité de tes investissements terrain vs digitaux.

💡 Conseil pratique : Crée un dashboard mensuel avec maximum 8 KPIs. Trop d’indicateurs = paralysie analytique. Focus sur les métriques qui impactent directement tes décisions business.

En résumé pour toi : Mesure d’abord tes fondamentaux (CA, part de marché, DN) avant d’aller chercher la sophistication analytique.

Tu as maintenant toutes les clés pour transformer tes performances en grande distribution. Retiens bien ces 3 points essentiels :

  • Le trade marketing est la foundation : sans relation solide avec les distributeurs, même le meilleur produit ne décollera pas
  • Le shopper marketing fait la différence : comprendre les parcours en magasin multiplie tes chances de conversion
  • La mesure continue optimize les résultats : pilote tes performances en temps réel pour ajuster rapidement tes actions

🚀 Tu veux aller plus loin ? Et toi, quel est ton plus gros défi actuel avec la GMS ? La négociation avec les centrales d’achat, l’optimisation de tes linéaires, ou plutôt la mesure de tes performances ? Raconte-moi en commentaire ton expérience avec les grandes surfaces !

Auteur/autrice

Les Lionnes